La 2cv est reconnaissable entre mille : de la capote à la pointe de ses phares, en passant par sa carrosserie rebondie, nul doute que son look inimitable vous arrachera un sourire, un souvenir peut être, et même un soupçon de nostalgie.
Chapitre 1: "4 roues sous un parapluie" ou la naissance d 'une icône.
1934 : dRÔLE DE CAHIER DES CHARGES POUR LA CREATION DE LA CITRöEN 2CV
Lorsque Pierre Jules Boulanger- dit PJB – reprend en main le bureau d’étude de Citroën, il a déjà en tête un projet dont le nom de code est « TPV » pour Très Petite Voiture. L’idée était venue lors d’un embouteillage de charrettes dans un petit village de France d’offrir au peuple une petite voiture simple, et surtout économique.
Il s’entoure alors de l’ingénieur André Lefebvre et de l’ « homme aux doigts d’or » Flaminio Bertoni pour donner vie à sa TPV. Le cahier des charges de ces « 4 roues sous un parapluie » comme PJB aime l’appeler, est rédigé en ces termes:
« Faites étudier par vos services une voiture pouvant transporter deux cultivateurs en sabots, cinquante kilos de pommes de terre ou un tonnelet, à une vitesse maximum de 60 km/h pour une consommation de 3 litres d’essence aux cent.
En outre, ce véhicule doit pouvoir passer dans les plus mauvais chemins, et doit être suffisamment léger pour être manié par une conductrice débutante. Son confort doit être irréprochable car les paniers d’œufs transportés à l’arrière doivent arriver intacts. Son prix devra être bien inférieur à celui de notre traction avant. Enfin, l’esthétique importe peu »
1937 : Le premier prototype de la citröen 2cv plutôt dangereux à conduire
Le premier prototype sort du bureau d’étude, et s’avère franchement dangereux à conduire. En effet, le phare est alors placé au centre du capot compte tenu que le code de la route de cette époque n’imposait qu’un seul phare.
1938 : Phase test de la citröen 2CV
PJB achète une propriété à la Ferté Vidame, l’entoure de hauts murs, et joue la carte du secret pendant qu’une vingtaine d’autres prototypes sont testés.
1939 : Ralentissement du developpement de la citröen 2CV
Mais voilà que la seconde guerre mondiale arrive. Et tandis que l’on réquisitionne la chaîne de montage au nom de l’effort de guerre. PJB détruit ses premières TPV pour ne pas qu’elles tombent entre les mains de l’ennemi et occupant.